Emotions… “You talkin’ to me?” ¹. On imagine bien la tête de Robert De Niro dans Taxi driver en train de prononcer cette phrase culte avec la petite grimace qui lui va si bien.

Et oui, nos émotions nous parlent ! Première nouvelle…

Nous passons 90% de notre temps à ressentir des émotions, que l’on soit un homme ou une femme.

Nous vivons tous à doses variables au quotidien chacune de ces 6 émotions fondamentales : la joie, la peur, la tristesse, la colère, le dégoût et la surprise.

Mais dans certains environnements comme le travail ou au sein de certaines familles, elles ne sont pas toujours bienvenues.

Et pourtant, elles cachent un potentiel incroyable…

Si les émotions nous parlent, c’est certainement qu’il y a quelque chose à écouter. Mais quoi ? Et pourquoi ?

Ecouter ses émotions

Voici 10 bonnes raisons :

Les émotions nous protègent et assurent… notre survie !

Et oui c’est un système de protection ancestral très sophistiqué ! Les émotions ont aidé nos tout premiers ancêtres à identifier dans leur environnement ce qui pouvait les affecter, de manière favorable ou défavorable. La peur a permis par exemple aux premiers hommes de fuir devant des dangers trop menaçants. Le dégoût a permis de mettre à distance ce qui pouvait être nuisible à leur organisme. Notre environnement a évidemment fortement évolué depuis, mais nos émotions ont gardé cette fonction primaire de nous protéger.

Les émotions nous montrent le bon chemin

Une émotion est une réponse à un besoin satisfait (la joie) ou insatisfait (colère, peur, tristesse,…). L’émotion nous pousse à agir, à répondre à un besoin et nous guide sur la manière de réagir pour préserver notre être. Ce n’est pas un hasard si ce mot vient du latin emovere qui signifie mettre en mouvement.

Joie, elle m’indique ce qui est bon pour moi

Elle nous parle de ce qui nous permet d’être en accord avec nous-même et de satisfaire nos besoins. La joie est déclenchée par quelque chose de bien précis. Si vous identifiez cette chose, vous saurez ce qu’il est important de garder dans votre vie et peut-être de rajouter.

Colère, un puissant carburant pour modifier ce qui nous dérange

Elle nous dit qu’un de nos besoins fondamentaux n’est pas satisfait, que nos limites ont été franchies et que notre intégrité physique ou morale est menacée.

Quand une situation ou une personne vous met en colère, questionnez-vous : « quel besoin n’est pas satisfait chez moi ? ». Les réponses sont parfois étonnantes

Peur, elle nous avertit d’un potentiel danger

Elle nous indique qu’il y a un problème ou un risque dans un projet, une situation, une relation et qu’il faut le considérer pour assurer notre protection, notre sécurité.

Ne fuyez pas la peur, ne l’ignorez pas, écoutez bien ce qu’elle vous dit et demandez-vous : quel est le danger ? Et donc de quoi avez-vous besoin pour éviter ce danger ?

Tristesse, un temps pour accepter la perte et se préparer à autre chose

Elle nous met dans une sorte de cocon qui nous protège des situations de stress qui pourraient nous être encore plus néfastes. Elle exprime un besoin de soutien et de réconfort. Quand vous êtes triste, autorisez-vous ce temps « d’arrêt » nécessaire qui vous permettra d’accepter la perte ou le manque et de faire place à autre chose.

La résistance à une émotion est parfois plus pénible à vivre que l’émotion elle-même

Être en colère, ressentir de la tristesse, avoir peur… c’est désagréable ! À choisir entre un bon petit menu Maxi-best-of-JOIE et un buffet froid de colère, peur et tristesse…il n’y a pas photo. Mais comme ces émotions vous sont utiles, en acceptant qu’il est normal de les ressentir, c’est déjà moins douloureux. Parce que c’est moins l’émotion en elle-même qui est désagréable que toute la résistance et la peur que l’on met devant cette émotion.

Les larmes permettent d’évacuer les hormones du stress

Il y a la team « je pleure tout le temps », et il y a la team qui va se cacher aux toilettes pour pleurer, qui essuie discrètement ses joues devant Love Actually ou qui va balancer une bonne blague au moment d’un au revoir pour ne pas pleurer… Combien d’entre nous ont déjà refoulé leurs larmes ?

Et pourtant, elles ont un pouvoir énorme : en éliminant des protéines et hormones contenues dans les larmes, elles apaisent et réparent. Elles servent à réguler nos émotions.

Comme disait Victor Hugo : « Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, raniment nos forces brisées »

Une émotion qui ne s’exprime pas, s’imprime !

On pense parfois que réussir à contenir sa colère, à ignorer sa peur, à fuir sa tristesse, nous rendra service. Fausse route ! Si nos émotions nous parlent, on peut comprendre que si nous ne les écoutons pas, elles vont se mettre à crier de plus en fort pour être entendues. C’est un peu comme une boîte aux lettres : les émotions vous envoient des messages, et si vous ne les récupérez pas, votre boîte aux lettres va se surcharger et…déborder ! Et là, c’est l’angoisse qui vous dit bonjour !

L’intelligence émotionnelle participe à près de la moitié de votre réussite dans la vie

Vous connaissez sans doute le QI (quotient intellectuel). Mais saviez-vous qu’il existe aussi un… QE (Quotient émotionnel) ?

Aujourd’hui, on reconnaît que l’intelligence émotionnelle, c’est-à-dire la capacité à utiliser ses émotions de manière constructive pour faire face aux situations de la vie, est aussi importante que l’intelligence cognitive. Près de la moitié de notre réussite serait attribuable à notre niveau d’intelligence émotionnelle ! Et la bonne nouvelle, c’est que contrairement au QI qui est plutôt figé, nous pouvons faire évoluer notre niveau d’Intelligence émotionnelle toute notre vie, de manière autonome ou en se faisant accompagner.